هذا مصنّف حقوفيّ فريد، من تأليف المناضل السياسي والحقوقي فتحي الهمّامي. وليس من المبالغة وصف هذا العمل بالفرادة لسببين اثنين، أوّلهما أنّه باكورة إنتاج تاريخي يخصّ جهة صفاقس من الناحية الحقوقية، وثانيهما أنّ صاحبه نزع فيه إلى تناول مختلف القضايا الحقوقية وإن ببعض التفاوت بين الأقسام توثيقا وتأريخا ومتابعة للوقائع والأحداث مع لفتات تقويميّة للنجاحات والإخفاقات في الحركة الحقوقية جهويّا ومركزيّا.
وصاحب هذا المصنّف لا يدّعي الطمع في إنجاز بحث تاريخي أكاديمي يخضع لصرامة المقتضيات العلميّة الدقيقة، ولكنّه مع ذلك حرص على الموضوعيّة حرصا شديدا في عرض الأحداث والوقائع في مختلف المجالات التي تناولها بالتوثيق أو التأريخ أو التقويم معتمدا في كلّ ما أورده من معطيات على أرشيف ثريّ وعلى شهادات موثّقة وأمينة وعلى مراجع لشخصيات علمية يوثق بعلمها ويُطمأنّ إلى مواقفها.
الأستاذ إبراهيم بن صالح
Auteur : Fathi Hammami
Les écrits que nous présente ici Hichem Skik sont ceux d’un éditorialiste, d’un intellectuel et d’un militant marquant du combat démocratique, progressiste et moderniste de l’histoire de la Tunisie. Il nous offre, dans ce beau livre, l’Histoire vivante d’une période charnière.
Mahmoud Ben Romdhane
Auteur : Hichem Skik
Que peut-on ajouter aux études et à la recherche sur la migration et la mobilité ? Où commencer et où finir ? Et surtout quoi raconter ? Le livre Hstoires à raconter. Itinéraires de migrant·es, nous propose une autre dimension pour rendre compte de la migration, celle du récit ethnographique et de l´écriture littéraire. Des trajectoires émouvantes y sont retracées sans préjugés ni fictions, sans additions ni suppressions.
Il s´agit dans ce livre d´histoires bien réelles de migrant·es africain·es qui décident de partager leurs itinéraires, vécus, rêves, émotions, attentes, espoirs, échecs, réussites, doutes et incertitudes. Ces expériences présentées en petits contes littéraires brisent le silence et les frontières. Les acteur·rices en sont des femmes et des hommes, des jeunes et des enfants, des des réfugié·es et des locaux·ales. Ils et elles nous parlent de fuites et de poursuites, puis d’attentes. Des histoires qui débutent là-bas dans un village lointain au Cameroun, au Nigeria, en Côte d´Ivoire, au Mali ou au Burkina et qui traversent des espaces parfois vides ou parfois peuplés, souvent hostiles. Elles ont toutes en commun d’être des histoires en construction, inachevées ou incomplètes.
Auteurs : Khaoula Matri & Asma Bel Haj Hassan
Les relations entre Rome et Carthage ont eu l’importance que l’on sait. Les guerres puniques ont longtemps été présentées comme la victoire de la civilisation occidentale sur la barbarie orientale étant donné que les seules sources à en parler étaient exclusivement grecques et romaines.
Concernant la religion de Carthage, les Grecs et les Romains s’ en sont faits une image plutôt négative. Les principaux traits retenus à propos de la religion des Puniques sont leur dévouement acharné à une divinité sanguinaire -Baal- et à une déesse impudique : Astarté ! À cela s’ajoutent un total manquement à la parole donnée et un irrespect total des serments et des traités de guerre et de paix . Elissa -Didon, Sophonisbe et Hannibal Barca sont des figures emblématiques de Carthage qui concentrent merveilleusement toutes les tares de leurs concitoyens.
Force est de constater que la façon dont les Romains esquissent le portrait des Carthaginois est souvent biaisée car ils ont dû à maintes reprises reconnaître que les Carthaginois pouvaient faire preuve d’une piété exemplaire et qu’ils rendaient même hommage aux divinités d’autrui. Il s’ensuit que la perception du fait religieux carthaginois dans la littérature ancienne est contrastée et souvent contradictoire.
Auteur : Nadia Ghrandi Ezzine
La révolution avait pour promesse le passage d’un régime autoritaire vers la démocratie et l’instauration d’une nouvelle vie politique fondée sur la liberté, l’égalité et les valeurs humaines universelles. La transition politique a échoué à institutionnaliser la démocratie et à assurer le bien-être social et la croissance économique. Elle a également failli à une autre de ses promesses fondatrices : pacifier la vie politique. L’ouvrage analyse comment les médias, les réseaux so- ciaux et la communication politique ont participé à l’hyper-conflictualisation de la société tunisienne, à la brutalisation de la politique et favorisé la forma- tion d’une opinion publique populiste hostile à la démocratie.
S’appuyant sur les apports des sciences de la communication et des sciences politiques, l’ouvrage s’intéresse aux questions de l’opinion, de la médiatisation de la politique, de la désinformation et de la sphère publique.
Auteur : Sadok Hammami
A l’instar des Mouradites, les Husseinites font valoir que leur pouvoir est une émanation de l’autorité ottomane. Leur référence à la conquête ottomane de la Régence de Tunis, en 1574 – célébrée par leurs historiographes, comme un acte fondateur – constitue la pièce maîtresse de l’argumentaire de leur discours de légitimité. Venus au secours d’un peuple musulman, pour assurer la sauvegarde de la parole de l’Islam, selon l’expression consacrée et reprise par Ben Dhiaf, les Ottomans ont réalisé le deuxième fath (l’ouverture glorieuse à l’Islam), réactualisant, d’une certaine façon, l’épopée de l’expansion de l’Islam en Ifrikya. Nous avons affaire à un véritable discours politique, qui se propose de légitimer le régime beylical d’essence ottomane et justifier la prééminence de la caste turque, dans la Régence.
Mais ne perdons pas de vue que les grands chefs d’État avaient beaucoup de pouvoirs et de moyens. Ce ne fut pas le cas des beys de Tunis. Les
Husseinites ont certes transgressé l’autorité ottomane, au XIXe siècle ; mais l’ère précoloniale institua une dépendance effective. Les beys étaient soumis aux consuls de France et de la Grande Bretagne. La colonisation les a érigés en « souverains » de l’ombre. L’indépendance les a réduits aux statuts de gardiens du palais.
Ce livre se propose d’écrire l’histoire husseinite avec ses ères de grandeurs et celles de décadence. Hammouda Pacha, dit Ben Dhiaf, fut la pièce maîtresse du collier husseinite. Ahmed Bey institua les réformes et condamna l’esclavage. Sous le protectorat, Moncef Bey tenta de restaurer l’autorité nationale. Il fut d’ailleurs destitué par le pouvoir colonial. Ce fut peut-être la chance de la Tunisie : si l’indépendance est réalisée, sous son autorité, la Tunisie serait une monarchie…
Auteur : Khalifa Chater
Ce livre a pour objectif de contribuer à l’étude de la situation et du statut de la philosophie dans les pays du monde musulman. Il essaie de mettre en lumière les grandes orientations de la chose philosophique, son évolution et les faiblesses qui surgissent dans sa pratique, au niveau de l’éducation et dans la société civile. Mais en même temps, il trace et élabore des scénarii de dépassement de ces faiblesses. Il ouvre le champ à des voies de développement de la réflexion philosophique tout en tenant compte de la spécificité de chaque culture et des exigences de la civilisation islamique elle- même.
Défendre la philosophie comme activité de l’esprit qui permet l’accès directe à la compréhension du monde rationnellement et à sa transformation technologiquement et éthiquement, est l’objectif principal de ce livre. La philosophie n’a pas la vocation de remplacer les savoirs et les croyances, mais elle se met à leur voisinage pour leur apporter des solutions ou des éclaircissements dans une démarche critique et positive.
Auteur : Fathi Triki
En ces temps troubles, où les États arabes et musulmans affrontent des défis cruciaux, plusieurs étant secoués par des guerres civiles et des révoltes, tous pris en tenaille entre une mondialisation débridée et un fondamentalisme religieux, il est pertinent de relire l’œuvre majeure et pionnière en matière d’organisation moderne de l’État, écrite par le grand réformateur tunisien Khayr-Eddîn (1822- 1890). Bien que connue en arabe, cette œuvre est bien moins connue dans sa version française, traduite de son vivant et sous son contrôle. Elle nous rappelle les fondements de la question de l’État dans les Temps modernes. Nombreuses sont les réformes qui y étaient esquissées et qui demeurent d’une grande actualité. L’œuvre de Khayr-Eddîn constitue l’un des grands écrits réformateurs, car elle aborde l’essentiel sur la nature de l’État à l’ère moderne et pose le principe d’une séparation dans la complémentarité entre l’État et la religion.
L’État reste «en suspens» dans les contextes islamiques, car la conscience islamique dominante ne reconnaît encore l’État comme légitime que sous l’égide de la religion. Le régime de l’État-parti unique instauré après les indépendances a non seulement continué à instrumentaliser la religion pour asseoir sa légitimité, mais n’a jamais entrepris les réformes nécessaires pour une véritable modernisation politique, malgré un faux-semblant de laïcisation. Ainsi, ce que décrit Khayr-Eddîn n’est pas éloigné de ce que nous vivons encore aujourd’hui.
Auteur : Khayr-Eddîn al-Tûnisî (Introduction et édition annotée par Mohamed Haddad)
Comment peut-on passer la moitié de sa vie à se plaindre, quand on est professeur ? Comment passer la moitié de sa vie à pester contre le système éducatif, contre le niveau des élèves qui baisse et contre les élèves qui deviennent inéducables, tout en restant passif ? Comment passer la moitié de sa vie à maudire le jour où on a choisi ce métier ? C’est le chemin qui mène le plus droit à l’absurde qui donne à mourir de mort lente. Et si on on prenait un petit pas de côté par rapport à ce métier pour l’observer sous un autre angle ! Et si, on arrivait à prendre conscience que le métier de professeur est un métier singulier et qu’il offre ce qu’aucun autre métier n’est capable d’offrir à ceux qui l’exercent : être des bâtisseurs d’humanité ! La tendance s’inverse et de l’absurde qui écrase émerge la condition même de possibilité du bonheur. Ce livre vous invite à explorer cette hypothèse.
Auteur : Jomaâ Souissi