Dans un récit tout en nuances et en demi-teintes, l’auteur nous emmène au fil des petites rues de la médina de Tunis, au détour des palais et des grandes maisons aux portes sculptées, jusqu’au cœur de la médina populaire, une médina grouillante et colorée aux parfums d’épices. C’est là qu’il a grandi, du côté de Bab Souika et Halfaouine, dans un quartier où les vies s’entremêlent dans le brouhaha du quotidien.
Récit romanesque profondément humain, ce livre nous offre une fresque sociale pleine d’émotions et de tendresse, et un regard apaisé sur un monde disparu, à la croisée de la petite histoire et de la grande Histoire.
Le livre brosse le portrait d’un pays et d’un temps marqués par un islam tolérant et respectueux imprégnant les gestes et l’existence de chacun.
Quand il s’est éloigné du cœur de sa médina pour s’envoler vers d’autres horizons, l’enfant de la médina, devenu grand, est parti sans jamais vraiment partir, attaché à ce lieu de mémoire qui est resté le cœur de son identité profonde.
Tout a commencé dans une maison blanche aux volets bleus, au fond d’une impasse, au cœur d’un patio d’où fusaient chaque jour les rires de cinq filles…
Auteur : Salah Darghouth
Certains enfants naissent adultes. Dans leur regard, une histoire de 2000 ans. Ils sont nés dans la mêlée et ne cherchent nullement à s’en extirper. Ils y plongent et avancent, tel un frêle esquif, composant avec les creux et les crêtes d’un destin insensé.
On croyait que seul Hérode était capable d’un tel génocide d’enfants et voici que deux mille ans plus tard, apparait un autre Hérode que la présence des enfants lui semblait menacer son pseudo- royaume et le faisait trembler de peur.
L’enfant Joubrane, déplacé, déporté, ne put se résoudre à accepter l’exil malgré sa nouvelle vie où les satisfactions affectives et matérielles n’y manquaient pas. Rien ne put le détourner de sa dette envers les siens. Il fit tout pour s’en acquitter. Lui restait une seule voie ; il l’a prise ! Son périple qui finit par une mystérieuse disparition tient d’une véritable intrigue policière.
L’auteur du roman avait lui aussi une dette envers tous ces enfants innocents et massacrés. Il se devait par acquit de conscience d’en parler même si ces quelques pages noircies ne peuvent en aucun cas rendre compte de l’indescriptible noirceur du drame.
Auteur : Béchir Ben Aissa
Dans une Tunisie ivre et à la dérive, en pleine lutte contre le corona et le pouvoir d’Ennahdha, la jeune Sabra, diplômée, mais victime du chômage tombe dans les rets d’un amour qu’elle avait pris pour une bouée de sauvetage, mais qui ne fera qu’entraîner son nau- frage.
Ce roman, œuvre de fiction, est inspiré du drame vécu par une fille-mère aux prises avec la peur, fait divers survenu quelque part en Tunisie, en 2021.
Auteur : Zoubeida Khaldi
Tunisie, années 1950. L’armée française encercle un petit village du Sahel. Sadek, jeune écolier se retrouve au milieu d’une tourmente. Alors que la colonisation vit ses derniers feux, le jeune garçon rêve d’idéal. Noue des amitiés indissolubles et se forge une forte personnalité. Plus tard lorsqu’il découvre le pays de l’occupant, il se rend à l’évidence : le gouffre entre les deux mondes est colossal. Rattrapé par des vieux démons, Sadek voit ses plans chamboulés et sera contraint à retourner en Tunisie. Quelques années après son retour forcé, Sadek reçoit une lettre, le mettant face à une décision cruciale, qui bouleversera le cours de sa vie.
Tout au long de cinq décennies, Selim Kouidhi dresse avec acuité le portrait poignant d’une Tunisie en pleine mutation, à travers un personnage complexe mais néanmoins attachant, qui représente toute une génération de militants Tunisiens de l’après indépendance.
Auteur : Selim Kouidhi
Sobel est un opus qui met en scène une fresque de personnages vivant autour de Si M’hamed, un patriarche sans autre prétention que le travail sérieux et le saisissement des choses de la vie. Lui-même vit et gravite autour de Sobel, une fillette venue au monde dans les bras de son père, esseulé à la vitesse de l’éclair.
De la fin XIXème, la naissance de Si M’hamed, à l’orée du XXIème siècles, nous suivrons la vie d’hommes et de femmes entre culture et liberté. Nous aurons pour toile de fond un Tunis en fin de colonisation, affranchi, en construction, sous la houle d’une jeune élite.
Il s’agira dans Sobel d’éducation, de solitude, de rêves, d’épisodes historiques, de France, mais aussi de Palestine-Israël, d’El Qods, d’identité, de Dieu, d’achèvement d’un parcours de piété impossible pour le patriarche pour des raisons de conflit et de séparation.
Il s’agira d’altérité, de tolérance, de praxis et de mots.
Auteur : S. Sehili-Belkadhi Z.
« les époux finissent, paraît il, au bout de quelques années, par se connaître parfaitement jusqu’à ne plus éprouver ce délicieux besoin d’échanger les mots ; les gens mariés sont beaux et majestueux mais toujours tacites, comme des cyprès plantés côte à côte ».
…
« laissez – moi à moi-même, j’appartiens à un autre monde ; il s’en allait parcourir les chemins, seul, les mains derrière le dos, sans jamais se retourner. Il aimait se promener dans les cimetières, à s’agenouiller devant des tombes inconnues,pour pleurer des êtres si connus… Dieu est irremplaçable dans mon cœur, mais la pire épreuve qu’il puisse me faire subir, il aurait dû me faire rappeler auprès de lui, voilà déjà longtemps ».
Auteur : Hassen Mansouri
أثّث محمّد بالطيّب، لسنوات، أركانا فيسبوكيّة كانت ولا تزال أشبه بكثير بجلسات الطبّ النفسيّ، يُشرّح فيها شخصيّة أهالي تطاوين، التي ينحدر منها، تارة بلغة ساخرة وتارة أخرى بنبرة تراجيديّة. كان لا بدّ من إخراج نصوصه من العالم الافتراضي إلى النشر الورقي. وهو ما قام به الصحافي، بسّام بوننّي، بدون علم الكاتب نفسه، في محاولة منه للمساهمة في تقريب المسافات مع جنوب بقي لعقود طويلة مفهوما ثقافيّا أكثر من كونه جزءا لا يتجزّأ من تونس.
Auteur : Mohamed Bettaieb
Né à Tunis en 1969, agriculteur passionné d’histoire et de littérature, M’hamed Dellagi vit et travaille en Tunisie.
Après son premier roman « La prostitué de Babylon » récompensé du prix découverte COMAR 2012, l’auteur récidive avec ce nouveau Polar historique haletant qui ravira les férus d’histoires et de mystères.
De Rome à Carthage, de Paris à Bagdad, de Grenade à Tombouctou en passant par la Sicile, ce road trip nous entraine dans un long périple à travers le temps et l’espace. Une pérégrination historique prenant son point de départ à Carthage, en Tunisie dans les années 70, avec une enquête sur le vol d’œuvres archéologiques carthaginoises, avant de se prolonger à travers la quête d’un ancien manuscrit médiéval renfermant des révélations remettant en cause l’histoire établie, faisant ainsi écho à la célèbre citation de Robert Brasillach : « L’histoire est écrite par les vainqueurs. »
Dans ce récit, M’hamed Dellagi nous éclaire sur tout un pan de l’histoire tunisienne et au de-là méditerranéenne. Une histoire portant en elle le germe d’un présent trouble et d’un futur incertain.
Auteur : M’hamed Dellagi
Dans ce livre qui semble être la suite du premier roman de l’auteur «l’enfant de la terre», on se retrouve confrontés à une réalité amère vécue depuis la fin du règne de Ben Ali, et le déclenchement de la révolution et son imbroglio politico-social, et surtout son désastre économique. Nous avons, tout de même, à lire une histoire d’amour qui s’étale sur une période de grands défis : l’extrémisme religieux et « son appel camouflé à la guerre sainte contre les mécréants », l’incompétence des gouvernants, le népotisme, le favoritisme, le chômage des jeunes qui choisissent de s’exiler pour échapper à la précarité, mais souvent, au péril de leurs vies, en choisissant de traverser la mer à bord de frêles embarcations.
Aujourd’hui, l’idéologie islamiste perd du terrain, mais, les nouveaux gouvernants n’ont pas d’autre souci que celui de garder le pouvoir. Le pays connaît une dangereuse stagnation ; la corruption et le terrorisme risquent à chaque instant de saper les quelques acquis durement conquis.
Peut-on aimer en temps de crise ? L’auteur y croit dur comme fer : l’amour, c’est la seule valeur qui nous reste après qu’on ait tout perdu.
Auteur : Mohamed Hachani