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Réflexions d’un promeneur solitaire

«Quelle lourde responsabilité de publier un ouvrage posthume laissé inachevé, en se demandant qu’aurait-il fait ? Comment aurait-il réagi ? Quelle présentation aurait-il choisi ? Etc..

Papi, Gilbert Naccache, avait longtemps travaillé sur ce livre. Il avait été éditeur, et je savais qu’il n’aurait pas publié ce livre sous cette forme.

Je ne pouvais que me « mettre dans sa tête », en restant ancrée dans nos valeurs, et poursuivre son devoir de mémoire, car, comme il aimait répéter avec Milan Kundera : « La lutte de l’homme contre le pouvoir, c’est la lutte de la mémoire contre l’oubli ».

C’était notre pied de nez à la mort.»

Azza Ghanmi

«La pierre angulaire de cette réflexion étant la rupture, son fondement n’est autre que la mémoire. La rupture… comme un besoin vital pour cette révolution en mal d’immunité.»

La rupture s’avère aussi annonciatrice du début d’une nouvelle ère de transmission, selon de nouveaux modes, suivant de nouvelles pratiques. Du moins, c’est l’intention de l’auteur ayant rédigé les textes constituant ce recueil sur les pages des réseaux sociaux durant la septième décennie de sa vie. Ainsi, prône-t-il la rupture tout en s’acharnant à transmettre. Une démarche magnétique pour tant de jeunes qui se croyaient voués au statut politique d’«enfants illégitimes», trouvant ainsi dans l’esprit de l’affectueusement appelé “Papi” un repère, et non pas une filiation.

Thameur Mekki

Auteur : Gilbert Naccache

Informations

Weight 0.600 kg
Dimensions 21 × 27 cm
ISBN

978-9938-53-204-3

Parution

2025

Pages

410

Genre

Essai

Langue

Français

Catégorie ,

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Gilbert Naccache

Gilbert Naccache est une figure emblématique de la gauche tunisienne. Il adhère en 1967 au groupe Perspectives, mouvement de gauche qui s’insurge contre le durcissement autoritaire du régime de Habib Bourguiba. En 1968, il est condamné à seize ans de prison pour complot contre la sûreté de l’État. Il y restera onze ans. En 1979, il bénéficiera de la liberté conditionnelle, mais ne retrouvera la totalité de ses droits qu’après la révolution de 2011.

Il commence à écrire en prison, sur des emballages de paquets de cigarettes de la marque Cristal, qui donneront son titre à l’ouvrage publié en 1982 : Cristal. Ce récit inaugure en Tunisie le genre d’écriture baptisé depuis « écrits de la détention politique », et que luimême préférait appeler « écrits de la liberté ».

Son oeuvre est vaste et entièrement consacrée à la compréhension de l’histoire de la Tunisie contemporaine dans son rapport à la quête de la liberté. Resté « électron libre » jusqu’à sa mort en 2020, il fut un infatigable activiste au sein de la société civile.

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